En Côte d’Ivoire, le Salon International du Livre d’Abidjan (SILA) 2013 a tourné sa dernière page.

Article : En Côte d’Ivoire, le Salon International du Livre d’Abidjan (SILA) 2013 a tourné sa dernière page.
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22 novembre 2013

En Côte d’Ivoire, le Salon International du Livre d’Abidjan (SILA) 2013 a tourné sa dernière page.

Il s’est tenu, au Palais des sports de Treichville, du 12 au 16 novembre  le Salon International du Livre d’Abidjan (SILA) 2013. Le Maroc était l’invité d’honneur du salon.

Palais des sports de Treichville, par Zenman, via Wikipedia,cc.
Palais des sports de Treichville, par Zenman, via Wikipedia,cc.

    Au Palais des sports de Treichville, s’est tenu du 12 au 16 novembre le SILA 2013,  le Salon International du Livre d’Abidjan. Cette sixième édition du SILA, avec pour thème : « Livre, dialogue des cultures et émergences », a été une occasion favorable pour célébrer la coopération culturelle africaine. Dans cette logique, le Maroc, par l’entremise de ses éditeurs et de ses écrivains contemporains, était l’invité d’honneur de ce salon. Saisissant l’opportunité qu’offrait la cérémonie d’ouverture de ce salon, le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, M. Maurice Kouakou BANDAMA, qui avait à ses côtés son homologue marocain, M. Ahmed Amine SBIHI, a fait savoir que ce salon était une occasion favorable pour tirer des leçons de l’expérience marocaine dans le domaine de l’édition afin de contribuer à l’expansion de l’industrie du livre en Côte d’Ivoire. Aussi, M Maurice BANDAMA, en présence de la ministre ivoirienne de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Technique, Mme KANDIA Camara, avait réaffirmé « l’engagement de son département à défendre le livre et à faire en sorte que le livre soit partout sur le territoire national pour être plus proche des populations » (site du gouvernement).

    Les populations ! Elles étaient massivement attendues afin de prendre part à cette rencontre du livre ; cela d’autant plus que la rentrée scolaire en Côte d’Ivoire a eu lieu il y a peine deux mois et que la rentrée universitaire est prévue pour cette seconde moitié du mois de novembre. Eh bien ! Elles ont répondues comme elles ont pu. Je crois tout de même que l’affluence des visiteurs a été considérable ; d’autant plus que la journée du vendredi 15 novembre avait été fériée, journée nationale de la Paix obligeant. Mais à ce sujet, les libraires vous feront un bilan plus pragmatique.

un stand avant la cérémonie d'ouverture du SILA 2013, crédit photo Missa.
un stand avant la cérémonie d’ouverture du SILA 2013, crédit photo Missa.

    Parlant de libraire, les éditeurs et libraires étaient bien au rendez-vous, pouvait-il en être autrement. De nombreuses maisons d’édition d’ici et d’ailleurs étaient valablement représentées à cette rencontre avec des stands garnis et même très bien garnis. Je profite de l’occasion pour saluer particulièrement la si jeune – 11 ans d’existence – et pourtant si dynamique « Éditions Éburnie ». Une panoplie d’ouvrages littéraires était mise à la disposition des visiteurs. Des œuvres littéraires aussi bien en français qu’en d’autres langues. Malheureusement, tous les domaines du savoir n’étaient pas représentés … comme si, la Semaine du livre n’était que l’affaire « des littéraires » ; et pourtant bien des visiteurs de ce salon étaient des intellectuels polyvalents.

    Quant aux écrivains, toutes « les catégories » d’écrivains se trouvaient au rendez-vous. D’abord, la catégorie de ceux qui ont déjà écrit et publié un ou plusieurs ouvrages : Fatou CISSÉ, Tiburce KOFFI, Venance KONAN, Regina YAOU, etc. Ensuite, celle de ceux qui ont écrit et n’ont pas encore été publié : une bonne partie des participants à l’atelier du vendredi – « Rencontrer son premier éditeur ».  Et enfin, l’immense groupe de ceux qui n’ont encore rien écrit, donc n’allez pas leur parler de publication, mais qui, je ne sais pas s’il faut dire rêvent ou ambitionnent – choisissez –  de le faire : moi… J’oubliais ! Il y aussi la catégorie de ceux qui n’ont pas écrit et qui n’y pensent même pas. Dans laquelle des catégories puis-je vous situez ?  (Répondez en laissant un commentaire, merci). Tous les goûts sont dans la nature.

Affiche de libraire au SILA 2013, Crédit photo Missa.
Affiche de libraire au SILA 2013, Crédit photo Missa.

    Les prix ! Ah ! Ces prix de livre qui parfois nous ôtent toute envie de lire… Et bien ! Ils étaient là aussi. Et franchement, il faut reconnaitre que des réductions significatives étaient attendues par les populations. Mais ! En vain. Même si des goûts, des couleurs et des prix (qui, avec toutes ces crises économiques, méritent désormais leur place dans cet adage) il ne faut surtout pas discuter, je suis quelque peu resté sur ma faim ; car, objectivement, le prix des livres au Salon étaient assez proches des prix de vente ordinaire en librairie.

    Je crois que j’ai fait le tour des participants à cette Semaine du livre : les officiels, la population, les éditeurs, les libraires, les écrivains – toutes catégories confondues – et même les prix. Zut ! Les pirates ! Comme d’habitude, ils n’étaient pas visibles mais certainement présents, probablement camouflés, confondus aux visiteurs. Se prononçant sur le phénomène du « piratage », M Guy LAMBIN, Directeur Général de NEI-CEDA Édition soutenait que : « c’est par des actions conjuguées des pouvoirs publics et des entreprises privées (…), que nous pourrons combattre ce phénomène très préjudiciable à toute la chaîne du livre, de l’auteur, à l’éditeur et au distributeur… » (cf. le Programme complet et détaillé des activités du salon). Oui, il faut combattre toutes formes de contrefaçon ; cependant, il faut reconnaitre que parfois, la population, celle des lecteurs, qui ne figurait pas dans les maillons de la chaine du livre de M Guy LAMBIN, grâce à ces contrefaçons  a accès, à des prix relativement plus bas, à certains ouvrages. Il faut donc combattre la contrefaçon mais aussi œuvrer efficacement à rendre le prix des ouvrages accessible à une population qui n’est pas toujours nantie.

    Le dîner de clôture du SILA 2013 a eu lieu dans le splendide cadre du Golf Hôtel d’Abidjan et là, le Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d’expression Francophone, fut remis à la camerounaise Hemley BOUM, pour son œuvre romanesque « Si d’aimer… » (Ed. La Cheminante, 398 p). Toutes nos félicitations donc à Hemley BOUM. Et que vivent le SILA et « l’après-SILA ».

    Alors, attention, à vos livres !…Prêts…

Suivez-le-livre-SILA-2013-Crédit-photo-Missa.
Suivez-le-livre-SILA-2013-Crédit-photo-Missa.
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